Les petits plus2023-10-28T16:14:34+02:00

Les grands timides de la littérature

Si je vous dis Cyrano, vous me répondez « C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap » ou, pour les plus sentimentaux d’entre vous, « Un baiser, mais à tout prendre, qu’ est-ce? Un serment fait d’un peu plus près » et de déclamer toute la tirade car la couper serait un crime littéraire (oui, j’ai conscience de ce que je commets). Bref, vous allez me décrire le fiévreux, le passionné qui jette ses mots avec la même agilité qu’il manie son épée. Pourtant à bien y regarder, qui est ce grand gaillard qui n’ose pas se déclarer à Roxane? Quel est ce sentiment troublant qui lui coud les lèvres, le fait bafouiller devant la Duègne? Pourquoi au fond un tel complexe quand partout où il va, il est reconnu et valorisé pour ses talents? Ne serait-ce pas une forme de timidité qui le pousse à aller jusqu’à se cacher derrière un autre et renier ses propres larmes?! Car « Ah ! non, cela, jamais ! Non, ce serait trop laid, Si le long de ce nez une larme coulait ! ». On peut défendre que c’est simplement l’amour mêlé à un complexe très fort… n’empêche, j’en ai connu quelques-uns, des timides qui lui ressemblaient. J’ai même souvenir, par timidité, d’avoir rédigé pour d’autres des missives amoureuses que je n’aurais jamais osé envoyer. Alors oui: Cyrano sera le premier de ma liste des grands timides de la littérature! Ne serait-ce que pour me l’entendre citer encore, pouvoir le relire et faire sonner ces belles répliques.

Articles de Lévy

Articles Lévy

Prise de parole

Prendre la parole est un acte difficile, cela demande du courage et de l’entraînement. Lorsque j’anime mes ateliers de « Bien-être et communication », je constate que beaucoup de situations au sein de l’entreprise ou dans la vie privée peuvent déstabiliser et bloquer.

« Simple comme bonjour » devient une expression absurde lorsque l’on a des difficultés à démarrer les conversations. Alors oui, il peut s’avérer nécessaire de travailler sur ce malaise face aux prises de parole. Défaire les tensions et les nœuds, accepter que les autres sont autant à l’écoute de votre énergie, de votre pep’s que du message et des chiffres que vous cherchez à transmettre.
Je propose aux élèves de mieux respirer pour pouvoir dénouer et lâcher prise. Il est grand temps de se rappeler l’amusement et le jeu… oublier de se prendre au sérieux pour devenir un orateur drôle et sympathique. Abandonner l’excédent d’informations pour être concis et clair. Simplement réapprendre à se faire confiance et à faire confiance aux autres.

Je crois en notre capacité d’évolution

On peut même dire que c’est chez moi une foi. Je crois que l’on peut rêver et avancer vers son rêve avec une certaine forme d’assurance. Certains viennent à mon cours et me demandent: ton cours va-t-il régler mes problèmes de timidité? Et malgré ma croyance profonde, malgré mon optimisme, je réponds que mon cours ne règle pas les problèmes. D’une part, je ne pense pas que la timidité soit un problème, je pense que ce qu’on perçoit comme de la timidité est un fonctionnement, un mécanisme de protection. Ce mécanisme est généralement bénéfique sur bien des plans et si l’on doit faire en sorte de reconquérir sa liberté d’action, il ne faut pas oublier tout ce que notre timidité a de positif.

D’autre part si je crois profondément en cette évolution, je crois aussi qu’elle nécessite un profond engagement. Tout naturellement, mes élèves lorsqu’ils restent et s’investissent personnellement dans le cours évoluent et je les vois s’ouvrir et s’exprimer. Cela fait certainement de moi une professeure qualifiée et extraordinairement épanouie… Cela fait surtout de chaque personne un acteur de sa propre évolution. On me propose de traduire « coach » en français par « facilitateur » et c’est exactement cela. J’ai accompagné et facilité l’avancée de chacun. Comment? En leur indiquant le chemin du plaisir, en les invitant à partager et à développer leur empathie.

Ce chemin, ils ont choisi de le prendre et ont tout mis en œuvre pour le suivre. J’ai envoyé fréquemment des mails, gardé le cap et soutenu lorsque c’était nécessaire, mais l’élan profond, le désir et la capacité de joie, ils l’ont trouvé au profondément en fond d’eux. Si vous vous posez la question, je crois qu’aucun cours, aucune activité, aucun livre ne « vous fera évoluer ». C’est vous qui allez décider d’embarquer et de faire le voyage (celui-ci ou un autre). J’ai la grande joie de rire avec chacun de mes élèves et je me sens vibrer à l’idée de toutes ces rencontres qui m’attendent encore. Je vous envoie à tous ma profonde gratitude et j’attends encore nombreux ceux qui veulent me rencontrer.

En conclusion, être élève pour moi c’est:

— entrer pleinement dans la proposition par son corps et son âme

— voir ce qui avance, fonctionne pour soi

— s’entraîner et reproduire à sa manière tout ce qui nous aide

— réfuter ce qui ne nous convient pas tout en gardant à l’esprit qu’un jour peut-être cela nous servira

— mettre toute sa concentration à la joie et au plaisir que procure la discipline apprise

J’ai donc confiance en chacun de mes élèves pour prendre en main leur envie et leur motivation. De notre côté, nous mettons tout en œuvre pour que nos cours restent accessibles, ludiques et humains.

MERCI ! Joie, courage et créativité.

Ce monstre « timidité » que tous veulent abattre

C’est vrai, je propose des cours aux timides. Je les coache, je les écoute et je joue avec eux… et il faut bien avouer : je les aime !
Pour toutes ces raisons, on vient me voir avec l’idée de « venir à bout de cette fichue timidité », on voudrait en « guérir ». C’est à se demander qui est ce monstre « timidité » que tous veulent abattre. Je me suis donc empressée de chercher dans le Larousse, j’ai trouvé que la timidité était un « manque de hardiesse dans ses rapports à autrui ».

Je vois bien que la définition est tout à fait adéquate et pourtant elle me frustre. La timidité c’est une manière de regarder les autres, une manière d’écouter, une manière de se positionner. Je suis consciente que la timidité peut devenir maladive et prendre la forme de phobie sociale, je sais également que ses effets peuvent s’avérer franchement handicapants. Il se trouve que désormais je peux dire que des personnes timides j’en ai rencontré par centaines ! Une fois les angoisses premières apaisées, j’ai décelé chez eux une écoute étonnante, une générosité épatante, une sensibilité et une imagination très au-delà de ce que j’avais jusque là rencontré. J’imagine déjà certains timides blêmir en lisant mes mots : de l’imagination ?! Car parmi ceux que j’ai rencontrés, la majeure partie m’a fait part d’une crainte de ne pas en avoir, justement. Heureusement ces pensées limitantes ne m’ont en aucun cas rebutée : ma foi en eux dépassait la leur. C’est ainsi que j’ai pu confirmer mon diagnostic : avec persévérance et dans 100% des cas les élèves m’ont étonnée, fait rire, fait rêver. Je le confirme, les timides sont très souvent des personnes généreuses, douces, amusantes etc, etc. Ils ont une manière de vous regarder, de vous apprécier, de vous laisser une place qui est unique. J’aide donc « mes » timides à mieux s’exprimer et à oser se montrer tels qu’ils sont mais jamais je ne cherche à les modifier.

Ainsi, je ne supprime pas la timidité. Si les personnes qui sortent de mon cours me font l’honneur de m’envoyer des retours incroyables (je les remercie de tout cœur) concernant leur évolution, c’est que j’ai toujours cherché à faire d’eux des « timides épanouis ».

Alors, timides qui me lisez : la première chose à faire est de vous lancer dans un parcours d’autobienveillance ! Vous encourager vous-même, vous approuver, vous accepter pour ce que vous êtes. Et pourquoi pas faire du théâtre ? J’ose le dire, vous êtes magnifiques.

Quizz

Déposez ici vos petites histoires de timides. Ces moments où votre voix se bloque, vos jambes tremblent... et leurs conséquences. Ces instants mémorables qui aboutissent à de grandes joies ou des frayeurs intenses.

La cuisine est devenue ma pièce préférée… en soirée ! Soirées étudiantes, soirées familiales… A peine arrivée (ou presque, je me suis soignée, des fois je tiens une demi-heure, même plus !) je file aider à verser les cacahuètes dans les bols, remplir les verres et, oui, faire la vaisselle. A la longue, la cuisine m’a permis de faire des rencontres en soirée, relativement à l’abri du tohu-bohu de la soirée !

Amina
Je sais pas si c’est vraiment une histoire mais mon cauchemar à moi c’est les commandes. L’autre jour encore, je suis ressorti de la boulangerie avec une viennoise quand ce que je voulais prendre c’était une tarte citron. Je cherche encore le rapport ! Pas moyen de dire que ce n’est pas ce que je voulais, je suis figé. Ça permet de tester de nouveaux plats…
Paul

Je passe des heures sur mon balcon, hiver comme été. Fumeuse invétérée. Bref, y’a ce beau gosse du quartier que je vois passer tous les matins. Je sens bien qu’il voudrait me dire un truc. Je crois qu’il ose pas. Du coup moi j’ose pas non plus… Le problème c’est que c’est pas la première fois que ça m’arrive, mais celui-là il me plaît trop. La dernière fois j’ai cru qu’il allait me parler, en fait il était au téléphone. J’suis deg’.

Juliette
Aller en haut